Iles concernées, espèces impliquées, symptômes, anecdotes, recherches en cours, l’ILM dévoile les bilans 2023 et 2024 des cas de ciguatéra recensés par son réseau de Surveillance Epidémiologique.
La Polynésie française, haut lieu historique de la ciguatéra, figure parmi les pays les plus touchés par cette problématique sanitaire du fait de la forte dépendance de sa population vis-à-vis des produits de la mer.
Depuis 2007, l’ILM gère, en collaboration avec le Bureau de Veille Sanitaire et de l’Observation, un réseau de surveillance de la ciguatéra, unique au monde, qui s‘appuie notamment sur une plateforme digitale novatrice (https://ciguawatch-app.ilm.pf/), dédiée à la collecte, au traitement automatisé et à la restitution de données en temps réel.
L’ILM et le BVSO viennent de publier les bilans 2023 et 2024.

A retenir :
- 184 et 153 cas officiellement recensés respectivement en 2023 et 2024
- tous les archipels sont concernés
- une diminution du nombre de cas déclarés est observée depuis 2016
- plus d’un tiers des poissons provenaient des Tuamotu.
- 2 cas présentant une symptomatologie compatible avec une ciguatéra impliquaient un « Paru » (mérou de profondeurs) et un « Varo » (squille).
- 29% des signalements concernaient des produits marins achetés dans le commerce, ou consommés dans un restaurant
- aucun décès mais plusieurs cas nécessitant une prise en charge en soins intensifs
- le plus jeune patient avait 2 ans

Référence : C. Gatti Howell and M. Chinain. Surveillance de la Ciguatéra en Polynésie française, Bilan 2024. Bureau de veille sanitaire et de l’observation. Institut Louis Malardé. 2025.
Travaux : https://www.ilm.pf/wp-content/uploads/2025/03/BILAN-CIGUATERA-PF-2024.pdf
Partenaires : BVSO-ARASS (https://www.service-public.pf/arass/qui-sommes-nous/)
Financements : travaux réalisés dans le cadre des activités courantes du laboratoire